Efficacité d’un traitement antiagrégant par le Clopidogrel chez des patients diabétiques coronariens
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Mots-clés

clopidogrel
Diabète sucré
Exploration de la fonction plaquettaire
Résistance médicamenteuse

Catégories

Comment citer

Chouaieb , S., Kotti , A., Jouini , H., Mzoughi, K. ., Ben Jomaa, . H., Zili , M., & Kraiem , S. (2019). Efficacité d’un traitement antiagrégant par le Clopidogrel chez des patients diabétiques coronariens. Revue Tunisienne De Biologie Clinique, 26(1). Consulté à l’adresse https://rtbc.org.tn/ojs/index.php/rtbc/article/view/105

Résumé

Les traitements antiplaquettaires sont utilisés dans la prévention des complications athérothrombotiques. Il existe une variabilité de réponse individuelle au Clopidogrel. Les diabétiques de type 2 ont non seulement plus de risque de maladie coronaire, mais aussi une réponse moindre au clopidogrel. Objectif : évaluer la réponse au clopidogrel chez des diabétiques coronariens à travers l’étude de l’agrégation plaquettaire et de déterminer des facteurs prédictifs d’une mauvaise réponse au clopidogrel. Matériel et méthodes: Etude transversale de 6 mois au centre Hospitalo-universitaire de Habib Thameur de Tunis et incluant 34 coronariens atteints de diabète type 2 et traités par l’aspirine et le clopidogrel. La fonction plaquettaire a été évaluée par l’agrégométrie à transmission lumineuse en utilisant l’adénosine diphosphate (5µmol/L). Les patients qui avaient une agrégation maximale supérieure à 46% étaient considérés comme ayant une hyperactivité plaquettaire au cours du traitement (HTPR) par le clopidogrel. Résultats: La prévalence de la résistance dans notre population était de 70,6%. L’analyse statistique a permis d’identifier l’âge élevé (p=0,037), le tabagisme (p=0.024), l’antécédent de syndromes coronariens aigus (p=0,024), le diagnostic d’angor stable (p=0,034) et la lésion bi-tronculaire (p=0.024) comme facteurs prédictifs associés à la résistance au clopidogrel en analyse univariée. En analyse multivariée, le tabagisme était le seul facteur associé à la résistance biologique au Clopidogrel (RR=0,2, intervalle de confiance à 95% 0,036-0,985 ; p=0,044). Conclusion: Le diabète constitue un facteur de risque indépendant de mortalité et d'infarctus de myocarde chez le coronarien. La prévalence de l’HTPR sous clopidogrel est élevée chez le sujet diabétique. Les antiagrégants de nouvelle génération semblent être une solution satisfaisante chez ces patients.

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