Résumé
Le diagnostic des infections actives à CMV continue à poser des problèmes concernant le choix des techniques, et la maîtrise de l’interprétation des résultats. Les nouvelles techniques immunologiques et moléculaires mises au point au cours des dernières années ont amélioré ce diagnostic. Dans notre travail, nous nous sommes proposés de comparer les résultats de la PCR, de l’antigénemie et de l’hybridation froide, au cours d’une suspicion d’infection active à CMV. Nous avons commencé par la recherche des marqueurs Sérologiques IgG/IgM pour 16 échantillons de Sang total provenant de 4 transplantés rénaux, 4 candidats à la greffe de rein, hémodialysés et deux volontaires sains, ainsi que pour 12 échantillons de LCR provenant d’enfants admis en pédiatrie pour suspicion d’une infection du SNC. Pour les volontaires ainsi que pour les candidats à la greffe le profil Sérologique était IgG+ IgM-. Ce même profil est observé pour deux des transplantés de rein, malgré la présence d’une infection active à CMV confirmée par l’antigénémie et la PCR. les deux autres transplantés avaient des IgM anti-CMV: la PCR suivie de la révélation sur gel d’agarose à 3% était négative pour les deux témoins (volontaires sains), pour l’ancien greffé asymptomatique et pour les hémodialysés. Alors qu’elle était positive pour 6 prélèvements sur 7 provenant des 3 transplantés de rein présentant des signes cliniques évocateurs d’une infection active par le CMV avec une antigénémie positive; - sur les 12 prélèvements de LCR, la PCR suivie par la révélation sur gel d’agarose à 3% était positive uniquement pour un seul cas. Notre étude a bien montré, malgré le nombre d’échantillons pas très important, que la PCR est la technique la plus sensible. L’antigénémie, qui a la même spécificité que la PCR, demeure plus accessible aux laboratoires de virologie clinique, elle permet aussi de suivre le traitement par quantification des cellules infectées, mais, son handicap majeur reste, le nombre faible des leucocytes chez plusieurs malades notamment les insuffisants rénaux
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(c) Tous droits réservés N. BEN SAÏDA, N. BOUZGARROU, S. BEN OTHMAN, I. FODHA, A. TRABELSI 2005