Profil bactériologique et épidémiologique des infections à Enterococcus faecium Sahloul. résistant à la vancomycine au centre hospitalo-universitaire
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Mots-clés

Enterococcus faecium
vancomycine
bactériologie
résistance
antibiotiques

Catégories

Comment citer

Tilouche, L., Kalboussi, N., Chaouch, C., Ben Rejeb, M., Kacem, B., Ketata, S. ., Trabelsi, A. ., & Boujaafar, N. . (2022). Profil bactériologique et épidémiologique des infections à Enterococcus faecium Sahloul. résistant à la vancomycine au centre hospitalo-universitaire. Revue Tunisienne De Biologie Clinique, 29(3). Consulté à l’adresse https://rtbc.org.tn/ojs/index.php/rtbc/article/view/157

Résumé

Introduction : La résistance aux antibiotiques est un problème émergent chez les souches d’Enterococcus faecium (E. faecium ) qui peuvent acquérir une résistance à la vancomycine. Les objectifs de ce travail étaient d’établir le profil bactériologique des infections à faecium résistant à la vancomycine (ERV), de décrire les caractéristiques cliniques des patients correspondants et l’évolution de la consommation d’antibiotiques pouvant sélectionner les ERV. Méthodes:  Il s’agit d’une étude rétrospective menée au laboratoire de microbiologie de l’hôpital Sahloul de Sousse en Tunisie. Elle a concerné toutes les souches non redondantes d’ERV isolées à partir de cultures positives de prélèvements à visée diagnostique réalisés chez des patients hospitalisés de 2016 à 2018. Les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des patients ayant au moins un échantillon d’ERV positif en culture ont été recueillies. Les données relatives à la consommation d’antibiotiques et au nombre de journées d’hospitalisation de 2015 à 2018 ont été fournies respectivement par le service de Pharmacie et par la direction du système d’information et d’appui à la performance de l’hôpital. Un test du chi-deux a été utilisé pour comparer le nombre de cas d’ERV au cours des années d’étude. Résultats: Il y avait une augmentation significative des cas d’ERV en 2017 (n=34) par rapport à 2016 (n=6) et 2018 (n=17). La majorité des isolats d’ERV avaient été isolés à partir d’échantillons d’urine et de suppurations profondes. Ils étaient multirésistants aux antibiotiques. A l’échelle des patients, les principales classes d’antibiotiques consommées au cours de la même période étaient les céphalosporines de troisième génération et les carbapénèmes dans 20% des cas, la teicoplanine et les fluoroquinolones dans 13% des cas. A l’échelle de l’hôpital, une consommation excessive de fluoroquinolones, d’amoxicilline-acide clavulanique et de carbapénèmes a été enregistrée pendant la période d’étude. Conclusion: Les infections à ERV surviennent principalement chez les patients présentant des maladies sous-jacentes, des antécédents de consommation d’antibiotiques et une hospitalisation de longue durée. La consommation abusive d’antibiotiques semble être incriminée dans la sélection et l’augmentation du nombre de cas d’infections à ERV.

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