Comparaison de deux procédures d’élimination du fibrinogène interférant sur l’électrophorèse des protéines sériques

Résumé

L’électrophorèse semi automatisée des protéines sur gel d’agarose est hautement résolutive, mais sensible à de nombreux interférents dont le fibrinogène qui donne une bande mince sur le profil électrophorétique des protéines faisant penser à un pic monoclonal et sollicitant des tests d’exploration inutiles. Le but de notre travail est de comparer deux procédures
d’élimination du fibrinogène : à l’éthanol et à la thrombine. Notre étude a été réalisée à partir de 33 patients chez qui deux types de prélèvements sanguins ont été recueillis : sur tube sans anticoagulant et sur citrate tri-sodique. Le fibrinogène a été apporté dans l’échantillon par mélange volume à volume du sérum et du plasma correspondant (S+P). Les électrophorèses de protéines sur sérum (profil de référence), sérum traité à l’éthanol, sérum traité à la thrombine, mélange (S+P), mélange (S+P) traité à l’éthanol et mélange (S+P) traité à la thrombine ont été réalisés sur l’appareil HYDRASYS (Sebia) et les protides totaux dosés par la méthode au biuret sur l’automate CX9 (Beckman COULTER). Le pic de fibrinogène migre entre les fractions béta et gamma globulines. Le traitement à l’éthanol diminue l’ampleur du pic de fibrinogène sans le faire disparaître tout le temps et altère la répartition des fractions électrophorétiques. Le traitement à la thrombine fait disparaitre complètement le pic de fibrinogène sans altérer les autres fractions.