Résumé
La lithiase rénale est une maladie fréquente et généralement bénigne. L’objectif de ce travail est d’étudier les caractéristiques épidémiologiques et biologiques d’une population de lithiasiques. Patients et méthodes : notre étude a porté sur 62 lithiasiques originaires du centre tunisien atteints de lithiases urinaires. Une étude épidémiologique et une exploration biologique ont été réalisées. Résultats : L’âge des patients varie de 17 à 74 ans dont 74,2% sont âgés de plus de 40 ans. Il s’agit d’une primo atteinte dans 67,7% des cas et de récidive dans 32,3% des cas avec un délai de récidive < 5 ans dans 30% des cas. Des antécédents familiaux de lithiase étaient présents dans 29% des cas. Une pathologie digestive en relation avec la lithiase était présente chez 24,2% de nos patients. La biologie était marquée par l’hypomagnésurie, l’hypocitraturie et la prédominance équivalente au niveau du sédiment urinaire des cristaux d’acide urique et d’oxalate de calcium. L’examen morphologique des calculs a montré que le type Ia prédomine au niveau de la superficie et de la section avec des pourcentages respectifs de 46,9 et 50%. La whewellite constitue aussi le composant majoritaire de la section et de la superficie, respectivement dans 50% et 37,5%. La lithiase de la femme était formée essentiellement d’oxalate de calcium (50%), alors que celle de l’homme était de composition variable. Conclusion : La lithiase rénale est une pathologie multifactorielle dont la biologie joue un rôle important dans sa prévention.
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