Les caractéristiques phénotypiques et moléculaires des souches d’Escherichia coli productrices de β- lactamases à spectre étendu à l’Hôpital Militaire de Tunis
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Mots-clés

Escherichia coli
BLSE
Epidémiologie
CTX-M

Catégories

Comment citer

ASLI, M. ., JAOUADI, T. ., AGREBI, A. ., & BARGUELLIL, F. . (2013). Les caractéristiques phénotypiques et moléculaires des souches d’Escherichia coli productrices de β- lactamases à spectre étendu à l’Hôpital Militaire de Tunis. Revue Tunisienne De Biologie Clinique, 20(1). Consulté à l’adresse https://rtbc.org.tn/ojs/index.php/rtbc/article/view/44

Résumé

La résistance aux lactamines due aux BLSE est en augmentation sur toute la planète en particulier chez les entérobactéries. Les nouvelles enzymes fréquemment communautaires telles que CTX-M sont responsables d’une «pandémie» mondiale et parallèlement la part d’E. coli croit parmi les espèces représentées. Notre étude rétrospective s’est intéressée à 64 souches d’Escherichia coli productrices de BLSE isolées au laboratoire de Microbiologie de l’Hôpital Militaire de Tunis, entre octobre 2009 à décembre 2010. L’étude de la sensi-bilité aux antibiotiques a été faite par la méthode de diffusion en milieu gélo-sé et complétée par la mesure des CMI par bandelettes E-test. Les bêtalacta-mases ont été recherchés par PCR à l’aide d’amorces spécifiques des gènes TEM, SHV, CTX-M et CTX-M du groupe 1. Les souches sont isolées à partir du service de néonatologie de l’hôpital Militaire de Tunis (17%), de réanimation (16%), suivis des services de pédia-trie (14%), des urgences (9%) et (23%) des souches des consultations exter-ne. Les E. coli étudiées sont isolées des ECBU (73%), suivi des hémocultures (11%), pus et prélèvements rectaux (6%). Vingt souches ont été isolées en 2009 et 44 en 2010. La résistance des souches étudiées était de 61% à l’amoxicilline+acide clavulanique, de 53% à l’acide nalidixique, de 48% à l’ofloxacine, de 45% à la ciprofloxacine, 81% à la gentamicine, de 31% au chloramphénicol, une faible résistance à la céfoxitine 3% et aucune résistan-ce pour l’imipénème. Toutes les souches étudiées présentaient un test de double synergie positif. Les CMI obtenues pour les différents antibiotiques sont élevées sauf pour l’imipénème. Le gène blaCTX-M a été détectée dans 95% des souches étudiées, 87% étaient positifs pour les gènes blaCTX-M du groupe 1. Les gènes blaTEM (9%) et blaSHV (4%) ne sont pas significatifs dans les souches d’Escherichia coli étudiées. Nous avons noté la présence de souches multirésistantes qui hébergent deux ou trois gènes de résistance blaTEM, blaSHV et blaCTXM-1, cette association peut être trouvée au sein d’une même région de multirésistance souvent observée avec les souches pro-ductrices de CTX-M-15. Notre étude confirme les résultats constatés par d’autres auteurs à savoir la prédominance des BLSE de type CTX-M (proba-blement M-15) La résistance aux β- lactamines s’accompagne d’une corésis-tance à d’autres antibiotiques ce qui rend souvent les schémas thérapeutiques traditionnellement utilisées pour le traitement inefficaces. Une meilleure connaissance de l'épidémiologie de la résistance permettra d'améliorer la prise en charge thérapeutique des patients tout en réduisant la prescription d'antibiotiques à large spectre.

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