Epidemiologie des Infections à Escherichia Coli BLSE à l’hôpital Militaire principal d’instruction de Tunis : Etude Comparative sur deux ans 2010 et 2011
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Mots-clés

Escherichia coli BLSE
Epidémiologie
Résistance
Moyens de prévention

Catégories

Comment citer

ASLI, M., KHELIFI, S. ., & BARGUELLIL, F. . (2013). Epidemiologie des Infections à Escherichia Coli BLSE à l’hôpital Militaire principal d’instruction de Tunis : Etude Comparative sur deux ans 2010 et 2011. Revue Tunisienne De Biologie Clinique, 20(2). Consulté à l’adresse https://rtbc.org.tn/ojs/index.php/rtbc/article/view/187

Résumé

Escherichia coli est le germe le plus impliqué en pathologie infectieuse aussi bien en milieu hospitalier qu'en ville et se caractérise par son aptitude à acquérir des mécanismes de résistance aux antibiotiques tels que les bêtalactamases à spectre étendu (BLSE). Notre étude rétrospective concerne toutes les souches d’E. coli y compris celles secrétant des BLSE isolées au service de microbiologie de l’HMPIT entre janvier 2010 et décembre 2011. Les résultats montrent que sur 896 E. coli, 100 possèdent des BLSE en 2010 et sur 1045 souches, 108 sont sécrétrices de BLSE pour 2011. La plupart des souches d’E. coli sont responsables d’infections urinaires à raison de 87,9% en 2010 et 89,2% en 2011. Les souches BLSE isolées dans les urines représentent respectivement 57% en 2010 et 86,1% en 2011. Plus de la moitié des souches d’E. coli (55,8% en 2010 et 57% en 2011) s’observent chez les patients consultants externes. Pour les E. coli BLSE, la majorité des souches isolées en 2010 et 2011 concernent les services de soins intensifs (53% et 43,5%). Durant les deux années d’études, plus de 60% des souches d’E. coli sont résistantes à l’amoxicilline et la ticarcilline. L’amikacine et la gentamicine gardent une bonne activité avec 85% et 90% de sensibilité en 2010 et 2011. La résistance est de 26,4% à l’acide nalidixique en 2010 et 27,8% en 2011, alors que 22,6% et 20% en 2010 et 14,7% et 13,6% en 2011 des souches sont résistantes respectivement à l’ofloxacine et la ciprofloxacine. Pour les E. coli BLSE une résistance à toutes les bêtalactamines excepté la céfoxitine et l’imipénème est observée, en effet, 87% et 100% des souches en 2010 et 88,9% et 100% des souches en 2011 sont sensibles respectivement à la céfoxitine et l’imipénème. La résistance à la gentamicine et l’amikacine dépasse les 74% en 2010 et atteint les 77% en 2011. Pour les fluoroquinolones, la plupart des souches sont résistantes (plus de 60%). On assiste au cours de ces dernières années à une émergence rapide des souches communautaires d’E. coli productrices de BLSE. Les conséquences de leur diffusion sont cliniques, écologiques et financières. Une meilleure connaissance de l'épidémiologie de la résistance permettra d'améliorer la prise en charge thérapeutique des patients tout en réduisant la prescription d'antibiotiques à large spectre.

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