Résumé
Introduction : Les patients traumatisés constituent une population à risque de survenue d’infection nosocomiale. Le but de notre travail était de déterminer la fréquence et le profil épidémiologique des infections nosocomiales chez les patients traumatisés sur une période de 3 ans. Méthodes : tous les patients victimes de traumatisme admis dans le service et dont la durée d’hospitalisation a été supérieure ou égale à 48 heures, ont été inclus dans cette étude. Résultats : Au cours de la période d'étude, 96 patients avaient développé une infection nosocomiale soit une prévalence de 37.9%. La pneumopathie nosocomiale était l’infection la plus fréquente (47.9%), suivie des bactériémies (30.3%). Le délai moyen de survenue du 1er épisode infectieux était de huit jours. L'infection était documentée dans 80% des cas, Klebsiella pneumoniae vient en chef de file (26.8%). L’antibiothérapie probabiliste qui était efficace dans 49% des cas, a diminué significativement la mortalité (p=0.018). Les pneumopathies nosocomiales étaient associées significativement à l’intubation (p= 0.001). La durée de séjour des patients ayant une infection nosocomiale était significativement plus longue (r= 0.687 et p ≤10-4). Par contre l’infection nosocomiale n’a pas été associée à une mortalité plus importante (p= 0.681). Conclusion : La prévalence des infections nosocomiales chez les traumatisés reste élevée (37.9%). L’antibiothérapie probabiliste efficace a diminué significativement la mortalité.
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(c) Tous droits réservés Sara Jaffel , Mahdi Boussofara , Lamia Thabet 2019