La coagulation intravasculaire disséminée : Intérêt des méthodes de score
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Mots-clés

coagulation intravasculaire disséminée
réanimation
score
Société Internationale sur l’Hémostase et la Thrombose (ISTH)

Catégories

Comment citer

Nsiri , K., Bouzidi , S., Daiki , M., Nasr , A., Othmani , M., Layouni , S., Ferjani , M., & Nsiri , B. (2019). La coagulation intravasculaire disséminée : Intérêt des méthodes de score. Revue Tunisienne De Biologie Clinique, 26(2). Consulté à l’adresse https://rtbc.org.tn/ojs/index.php/rtbc/article/view/110

Résumé

Introduction : Poser le diagnostic de la coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), une cause de mortalité redoutable en milieu de réanimation, n’est pas une tâche facile. Dans ce contexte, l’examen clinique ne permet d’apporter que des éléments d’orientation et devra toujours être renforcé par des examens biologiques qui constituent la base du diagnostic positif de la CIVD. Plusieurs systèmes de score ont été proposés pour une meilleure exploitation de ces données biologiques. Objectif : Evaluer l’intérêt du système de score de la Société Internationale sur l’Hémostase et la Thrombose (ISTH) dans le diagnostic de la CIVD. Patients et méthodes: L’étude a concerné trois observations cliniques de CIVD d’étiologies différentes: un adénocarcinome prostatique dans le premier cas, un choc septique dans le deuxième cas et un hématome rétro-placentaire dans le troisième cas. Les trois patients ont été suivis durant leur séjour au service d’anesthésie et de réanimation. Les tests d’hémostase nécessaires au calcul du score ISTH (numération plaquettaire, taux de prothrombine, fibrinogène et D-dimères) ont été régulièrement réalisés. D’autres tests complémentaires (recherche de complexes solubles, test de lyse des euglobulines, dosage des taux d’antithrombine, de protéine C activée et du facteur V) ont été également réalisés. Résultats : Dans la première observation, le score ISTH a permis le diagnostic de la CIVD dès le stade compensé. Cette CIVD a par la suite évolué au stade décompensé puis s’est compliquée d’une défaillance multiviscérale. Dans la deuxième observation, la CIVD a été cliniquement manifeste dès l’admission. Le score ISTH a permis de la classer au stade décompensé. Dans la troisième observation, le diagnostic n’était pas biologiquement évident malgré l’hémorragie survenue au bloc opératoire. Le score ISTH a permis de poser le diagnostic d’une CIVD au stade décompensé avec une évolution favorable. Conclusion: L’utilisation du système de score de l’ISTH permet de faciliter le diagnostic précoce de la CIVD, même au stade compensé, lorsque le bilan biologique de CIVD n’est pas évident.

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