Résumé
Les immunoglobulines monoclonales sont définies par la sécrétion sélective, souvent en quantité élevée, d'une seule espèce d'immunoglobuline sérique et/ou urinaire, témoignant de l’expansion non contrôlée d’un clone unique de lymphocytes B (lymphoplasmocyte ou plasmocyte). Dans le cadre de ce travail, nous avons voulu étudier les caractéristiques épidémiologiques, biochimiques et étiologiques d’une cohorte de 76 cas d’immunoglobulinopathies monoclonales malignes (IMM) colligés à l’hôpital militaire Mohamed V de Rabat. Les gammapathies monoclonales de signification indéterminée (MGUS) seront de ce fait exclues de notre propos. Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les cas d’IMM étudiés au laboratoire de biochimie de l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V durant la période de 8 ans et demi, allant du 1er Septembre 1997 au 31 Mars 2006. Les résultats de cette étude sont pour la plupart comparables à ceux de la littérature. Ils confirment que : Les IMM sont des pathologies du sujet âgé avec une prédominance masculine (sex-ratio H/F est de 2,8), l’absence de pic monoclonal à l’EPP ne doit pas forcément faire écarter le diagnostic d’IMM : une chaîne légère libre en petite quantité peut n'être détectée que dans les urines. La prédominance de l’isotype IgG/kappa (54,5%) sur ses homologues dans les myélomes multiples, pathologie la plus fréquente dans les IMM. La faible fréquence de la macroglobulinémie de Waldenström (7,9%). Par rapport à la plupart des grandes séries internationales, elle se distingue par : La fréquence relativement élevée des IMM à chaîne légère libre (27,3% des cas).
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