Résumé
Les produits plaquettaires actuellement disponibles ont une durée extrêmement courte de conservation compliquant leur gestion notamment sur le plan approvisionnement et sécurité infectieuse. Le recours aux plaquettes refroidies s’annonce prometteur pour apporter des solutions dans certaines situations. Le froid induit plusieurs transformations plaquettaires à l’origine d’une augmentation de leur activité hémostatique, d’une réduction de leur activité métabolique et d’une clairance accélérée. Les plaquettes froides ne peuvent pas circuler pendant des périodes prolongées in vivo, ce qui limite leur utilisation en prophylaxie ; en revanche, elles semblent être plus efficaces pour maitriser les saignements actifs. Les préparations de plaquettes froides sont intéressantes en raison de leur potentiel de réduction de la prolifération bactérienne et de leur stockage prolongé. Plusieurs méthodes de conservation des plaquettes refroidies ont été étudiées. Le froid différé au 4ème jour semble une alternative prometteuse dans la gestion des produits plaquettaires. La facilité et le coût faible pour la conservation au froid de ces produits en fait une méthode adaptée pour satisfaire les besoins en produits plaquettaires quotidiennement mais surtout durant les situations critiques (pandémie, opérations militaires, pénurie). Des études plus larges évaluant l’efficacité in vivo, la sécurité infectieuse ainsi que l’impact budgétaire de cette nouvelle méthode de conservation sont préconisées.
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