Résumé
Chez les personnes âgées, les affections thyroïdiennes sont fréquentes et leur symptomatologie, souvent pauvre et atypique, risque de passer inaperçue. L’objectif de cette étude est le dépistage des dysthyroïdies infracliniques chez un groupe de sujets âgés vivant en communauté dans une maison d’accueil et chez un groupe de patients âgés hospitalisés. Le dépistage des dysthyroïdies a été réalisé par le dosage de la TSH chez 46 personnes âgées, non hospitalisées et 40 patients hospitalisés. La TSH a été déterminée par une technique ELFA sur automate MiniVidas et le bilan biologique a été complété en cas de résultat anormal par le dosage des hormones thyroïdiennes libres. Notre étude révèle que la fréquence des dysthyroïdies est de 11,6% dans les deux sexes. Elle est plus élevée chez les femmes (18,1%) que chez les hommes (7,5%). Cette fréquence est plus marquée dans le groupe non hospitalisé (15,2%) que le groupe hospitalisé (7,5%). La fréquence des hypothyroïdies infracliniques varie entre 4,4 et 7,5% alors que celle des hyperthyroïdies infracliniques est de 7,5%. La prévalence élevée des dysthyroïdies chez les personnes âgées doit susciter une attention particulière à la présence de signes et symptômes même subtils. Le dosage répété tous les ans de la TSH chez ces sujets aurait un rapport coût/efficacité intéressant.
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(c) Tous droits réservés K. MAHDOUANI, M. OUERTANI, I. MTIRI, M. ROMDANI 2003